samedi 19 novembre 2016

Tintin et Alack Sinner...

Je pourrais résumer mes influences en bande dessinée à deux personnages : Tintin et Alack Sinner.
Le premier pour le côté héros classique d'aventures dont la houppette, qui jamais ne blanchit malgré les années, est portée par une narration et un dessin redoutables de simplicité et d'efficacité.
Le second comme anti-héros par excellence d'une bande dessinée plus adulte, où les personnages vieillissent d'album en album, à travers un dessin éblouissant de vie, d'audace et de virtuosité.

Créé par José Muñoz (dessin) et Carlos Sampayo (scénario), Alack Sinner peut sembler bien plus loin de mon univers que celui d'Hergé, pour ne pas dire à l'opposé.
Il est pourtant une source à laquelle je m'abreuve régulièrement (je ne compte plus mes relectures de l'album "Rencontres", notamment).

Il y a quelques mois de cela, je m'étais amusé à effectuer quelques croquis d'après Alack Sinner.
Les voici, agrémentés de quelques autres dessins pris ici ou là.



































lundi 7 novembre 2016

Dans le désert...

Dernièrement, j’évoquai ici la chance d’avoir rencontré Jean Giraud Moebius, venu partager une journée avec mes petits camarades et moi, à l’École des Beaux-Arts d’Angoulême.
Ce devait être en 1992, je pense.

Quatre ans plus tard, lors du Festival de la bande dessinée, toujours à Angoulême, j’en menais bien moins large lorsqu’un ami, responsable de l’Espace jeunesse dudit Festival, me proposa d’être le modérateur d’une rencontre publique avec Jean Giraud. D’autant moins rassuré qu’à cette époque, je ne connaissais guère son travail en tant que Moebius.
Par chance, les questions fusèrent parmi l’auditoire des fans venus en nombre et ce moment fut aussi pour moi des plus agréables.
À un moment, tandis qu’il évoquait son légendaire lieutenant Blueberry, je lui demandais si nous aurions un jour la chance de voir La vieillesse de Blueberry (puisque sa jeunesse existait déjà, en annexe à la série originale). Jean Giraud, tout sourire, imagina alors devant nous son cow-boy en octogénaire encore fringant, qui parcourrait l’Ouest américain au volant d’une Ford T, dans les premières années du 20e siècle.
Un tel projet fut d’ailleurs envisagé un temps sous le titre Blueberry 1900, mais un désaccord avec Philippe Charlier, le fils de Jean-Michel Charlier (scénariste créateur de Blueberry), y mit malheureusement un terme.

Évidemment, loin de moi l’idée de m’octroyer la genèse de ce projet : Jean Giraud n’avait certainement pas attendu ma question pour y songer !


Pour revenir à mes petits croquis, voici une page réunissant des fragments copiés depuis un de mes ouvrages préférés — malheureusement épuisé en librairie depuis plusieurs années — de Moebius : 40 days dans le désert B.